J'ai longtemps cru que les plus belles amitiés étaient celles de la jeunesse. Ces années où tous les possibles étaient à construire, ces moments où l'on partageait TOUT. Des espoirs aux chagrins, des soirées endiablées aux lendemains d'hier.
Détails de cette charmante blouse !
En vieillissant (grandissant !) j'ai volontairement barricadé mon coeur car il est trop grand, trop fragile, trop sentimental. Cette obstruction l'a rendu plus costaud, a poli toute forme de nostalgie empoisonnante. Contre toutes attentes, il est devenu plus ouvert, plus prompt à recevoir l'autre.
Je pensais, à tort, que jamais je ne revivrai ces temps révolus de fous rires, de discussions interminables, de réveils en t-shirt et culotte, visage plissé et haleine de chèvre, et ce, dans un naturel déconcertant. Je croyais qu'il n'y avait qu'avec les rares amitiés de jeunesse que je pourrais être moi. C'est vrai qu'avec elles, j'ai le sentiment d'être à la maison, terre réconfortante et aimée. Mais...