Vaut mieux prévenir que guérir - c'est long, chaotique, spontané, la photo n'a aucun rapport avec le sujet.
Ça a commencé à cause de lui. Ou grâce à lui. Je ne sais pas trop. Bien que les doutes et le questionnement me semblent vitaux, je ne m'attendais pas à ce que la simple remarque de mon mari ne m'atteigne pareillement et débouche sur une joute animée. (l'une de mes croyances intimes est que si l'on vous dit quelque chose c'est parce que vous avez besoin de l'entendre. Surtout si les paroles résonnent encore dans votre esprit durant des jours. D'où ce billet) Mon compagnon donc, homme aux goûts on ne peut plus basiques et masculins, des fois, souvent mais pas toujours (pour ceux qui ne connaissent pas ma vexation vacancière, c'est ici).
Vendredi, je revenais un peu penaude de mes 5 minutes mensuelles à la télévision locale. Métaphoriquement, l'exercice est aussi difficile pour moi qu'un 4000 mètres au pas de charge. J'avoue une auto-disgrâce physique depuis bien 4 ans. Je combine, je masque, je joue les bravaches pour donner l'image d'une fille qui s'assume. Dans le fond, on en est loin... C'est soulagée mais avec quelques incertitudes dans le fond des pompes que je suis rentrée à la maison. "T'as quand même pas mis ce pull ??" a claqué sitôt le pas de porte franchi... C'était pas méchant, au contraire. Un prétexte plutôt pour me donner son avis sur...les fringues des femmes !
Un coup de rouge valaisan, plus tard, voilà en gros, la discussion, "tu te planques derrière des fringues trop larges, c'est vilain, c'est pas féminin, on voit plus ta taille, je n'aime pas ! Je préférais avant. ". En résumé, t'es mieux quand tu t'habilles plus... enfin... plus sexy. Oufff.... Je l'attendais celui-là. Sexy. Jamais à cours d'arguments, j'ai avancé que les robes floues sont super féminines, que ces pulls amples et moelleux sont des cocons de douceur, que les tuniques c'est pour planquer les fesses avec un slim, que les cols claudine ben...ma foi que te dire je trouve ça mignon. Résumé très abrupt, mais je vous jure que j'arguais avec la force du désespéré !
"Décidément je ne comprends pas cette nouvelle manie des femmes de s'habiller en se cachant, de porter des chaussures de mecs...". Le style au détriment de l'alléchant. J'accuse le coup, allègue que le futur pull Isabel Marant d'ores et déjà promis à des envolées n'est sex' qu'avec des shorts ou des slims. Mais je le trouve beau quand même. Et pourquoi, hein, sous prétexte que je ne pèse pas 48 kilos pour 175 cm je ne devrais pas le porter ? Je vous épargne le détails de ses réponses - certains vêtements ne seraient que pour les maigrelettes, les ravissantes de la guibole.
Je n'ai pas persisté. L'auto-complaisance se termine bien là ou débute celle des autres.
Finalement, la mode a été balancée sur le tapis. La mode qui, pourtant, je répète ce que tu dis depuis deux ans "est une véritable ode à la femme" (cool je vois qu'il me lit !!). J'ai tenté l'allure, l'absence de besoin de plaire, ni de séduire. Que telle Anne Sinclair, je suis une femme libre (un poncif mal choisi je crois). Et lui de répondre : "chez le Sarto les filles sont stylées et sexy" ! Ah ! ben tiens... hihi ha ho, je me roule par terre de rire... J'ai tenté les lieux où photographie ze Blogueur, les instants précis des défilés ou autres sauteries tendance, la pléthore de marques et de boutique à portée de main pour ces filles... J'ai ramé. Puis, maligne comme pas deux, vous pensez-bien, j'ai capitulé en détournant la conversation vers d'autres réjouissances verbales.